Selon l’enquête périnatale de 2010 [1], le déclenchement du travail et le recours à la péridurale ou à une rachianesthésie sont en augmentation ; l’utilisation des ocytociques concernait quant à elle 63 % de la population étudiée. Pourtant, de plus en plus de femmes sont demandeuses d’une prise en charge moins médicalisée. Elles souhaitent accoucher “comme avant” mais avec la garantie de la sécurité des soins qu’offre notre époque. Une place prépondérante est donnée aux sages-femmes pour être les garantes de la physiologie.
Il existe de nombreuses définitions de l’accouchement physiologique. Toutes s’accordent sur l’importance du respect de la physiologie et le recours parcimonieux aux médicaments.
Nous retenons pour notre part celle du travail spontané, la non-utilisation d’ocytociques, l’accompagnement à la prise en charge de la douleur par des méthodes non pharmacologiques, un accouchement naturel, des soins non invasifs au nouveau-né ainsi qu’une courte durée d’hospitalisation durant le post-partum. Différentes organisations sont proposées aux patientes pour répondre à ces critères. Elles s’inscrivent dans un contexte médiatique avec la demande des accouchements physiologiques, d’une part, et la dénonciation de certaines prises en charge jugées abusives d’autre part.
Le contexte
La loi du 4 mars 2002 relative à l’information du patient a défini que “toute personne a, compte tenu de son état de santé et de l’urgence, le droit de recevoir les soins les plus appropriés et de bénéficier des thérapeutiques dont l’efficacité est reconnue et qui garantissent la meilleure sécurité au regard des connaissances médicales avérées […]. L’objectif est de permettre au patient de disposer de toutes les données nécessaires à la compréhension de sa situation personnelle, pour consentir de manière libre et éclairée aux actes médicaux et aux traitements”.
Pourtant, certaines pratiques obstétricales sont accusées d’être imposées, trop invasives et délétères pour les patientes et leur nouveau-né. Il y a 2 ans, le terme de “violences obstétricales” est apparu dans[...]
Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.
Vous êtes abonné(e)
IDENTIFIEZ-VOUS
Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS
Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales
S'inscrire